L’observatoire des arrêts de travail 2024
Les derniers résultats du baromètre de « l’Observatoire des arrêts de travail » 2024, publié par le Groupe APICIL, montrent une baisse de l’absentéisme en 2023, et ce, quel que soit le secteur d’activité ou la population.
- Le taux d’absentéisme moyen atteint ainsi 5,17 % en 2023 et baisse par rapport à 2022, mais reste toujours à un niveau plus élevé que 2021 où il était de 5 %.
- 27,46 % des salariés ont déclaré un arrêt de travail en 2023 contre 35 % en 2022. Le nombre d’arrêts de travail est donc en baisse et retrouve son niveau de 2021.
Observatoire des arrêts de travail 2024 : téléchargez l’intégralité du rapport (PDF – 2 Mo)
Evolution du taux d’absentéisme depuis 2021
- 2021 : 5 %
- 2022 : 5,76 %
- 2023 : 5,17 %
À noter : L’Observatoire des arrêts de travail est une étude basée sur les données déclarées via la Déclaration Sociale Nominative (DSN) en 2021, 2022 et 2023 de plus de 51 000 entreprises clientes du Groupe APICIL (soit plus d’un million de salariés du secteur privé). Le taux d’absentéisme est calculé de la façon suivante : nombre de jours ou d’heures d’absence sur la période / nombre de jours ou d’heures théoriques de travail sur la période) x 100.
Les chiffres clés du taux d’absentéisme et les statistiques des arrêts maladie en France en 2023
- Taux d’absentéisme : 5,17 % (-0,59 points par rapport à 2022 où il était de 5, 76 %)
- Taux d’absentéisme chez les femmes : 5,95 %
- Part de salariés ayant eu au moins un jour d’arrêt de travail (AT) : 27,46 % (-7,67 points)
- Durée moyenne des jours d’arrêt de travail : 23,7 jours (contre 22,17 jours en 2022)
- Part des AT due à la maladie : 83 % (- 3 points)
- 1ère cause des AT longs : les pathologies psychologiques
Observatoire des arrêts de travail 2024 : téléchargez l’intégralité du rapport (PDF – 2 Mo)
Les 30-39 ans les plus concernés par l’absentéisme
L’absentéisme baisse pour toutes les tranches d’âge. Les salariés de 30 à 39 ans restent les plus concernés (30,46 % ont eu au moins une journée d’absence dans l’année). À ces âges, les salariés sont de plus en plus impactés par des pathologies psychiques comme la dépression et le burn out (de 24 % en 2021 à 27 % en 2023). Les seniors, quant à eux, sont ceux qui ont le moins fait appel à un arrêt de travail dans l’année (19,64 %).
Une hausse du nombre moyen de jours d’arrêts de travail, des arrêts de plus de 30 jours et des arrêts de moins de 3 jours (micro-absentéisme)
Si les salariés qui font appel à un arrêt de travail sont de moins en moins nombreux, la durée moyenne des arrêts de travail s’allonge quant à elle légèrement (23,7 jours en 2023 contre 22,13 en 2022), mais reste bien plus faible qu’en 2021. Cela s’explique par une augmentation des arrêts de plus de 30 jours (entre 31 et 90 et plus de 90 jours).
Plus difficiles à prendre en considération par les entreprises, les arrêts de courte durée (moins de trois jours) sont également en hausse. Cette donnée est à prendre en compte car elle constitue également un indicateur pour mesurer la bonne santé des collaborateurs et leur engagement.
La maladie professionnelle : la cause principale des arrêts les plus longs
89 % des arrêts de travail sont la cause d’une maladie (en légère baisse par rapport à l’année précédente) et la maladie professionnelle reste la cause principale des arrêts les plus longs (moyenne de 86,20 jours). La prévention aux risques professionnels au sein des entreprises reste donc toujours autant d’actualité.
Les principales causes de ces arrêts longs (supérieurs à 30 jours) sont les pathologies psychologiques (fatigue psychologique, dépression longue, syndromes de burn-out…) et les troubles musculo-squelettiques (TMS) pour les salariés des secteurs où la pénibilité est forte et pour ceux qui ont une posture “statique longue” (exemple : position longue devant ordinateur, qui s’est largement développée avec le télétravail).
Quels sont les salariés les plus à risque face à l’absentéisme ?
Comme les précédentes années, les segments de population les plus à risques pour le nombre d’arrêts et leur durée sont les suivantes :
- les travailleurs à faible qualification ;
- les seniors ;
- les femmes.
Les secteurs les plus touchés par l’absentéisme sont ceux de la santé, de l’économie sociale et de l’éducation, du transport, du commerce et de l’industrie.
Cette étude barométrique est essentielle pour comprendre un monde du travail en pleine mutation, où les collaborateurs recherchent davantage un équilibre vie professionnelle/vie personnelle, où la santé mentale est de plus en plus prise en considération et où le télétravail s’est fortement développé.
Pour en savoir plus : Le Groupe APICIL publie les résultats de son Observatoire des arrêts de travail – Groupe Apicil (groupe-apicil.com)
Absentéisme : les arrêts de travail coûtent-ils plus cher aux entreprises ?
Pascal Ronzon, expert en protection sociale au sein du Groupe APICIL, répond à notre question :
“L’absentéisme coûte cher à l’entreprise pour différentes raisons. L’arrêt de travail d’un salarié entraîne des coûts directs et indirects. La hausse des arrêts de travail entraîne de facto des coûts plus importants pour les entreprises : remplacements, recours à l’intérim ou à la sous-traitance, révision de l’organisation du travail, formation, polyvalence, hausse des contrats d’assurance…
Un contrat de prévoyance a pour objectif de protéger le salarié contre une perte possible de salaire. Le contrat d’assurance offre une promesse : celle de maintenir une rémunération pendant une maladie ou un accident. Si le contrat d’assurance rembourse plus de prestations à l’entreprise compte tenu de la hausse des arrêts de travail, alors il sera nécessaire d’équilibrer le contrat afin que les cotisations puissent permettre de payer les sinistres. Les contrats de prévoyance augmentent du fait que l’absentéisme augmente.”
Pour aller plus loin :
Prévoyance collective et arrêts de travail : l’offre APICIL
Entreprise, découvrez l’offre de prévoyance collective APICIL TOTEM et les services proposés pour gérer l’absentéisme :
- le service TOTEM Absentéisme, pour vous aider à prévenir et gérer les arrêts de travail (inclus au contrat de prévoyance ) ;
- et le service supplémentaire de contrôle des arrêts de travail, SESAME, (en option).