Prévoyance

CDNA : ces risques professionnels contre lesquels vous pouvez lutter

Dans le secteur du commerce de détail non alimentaire (CDNA - IDCC 1517), les risques professionnels sont bien présents, qu'ils soient d'ordre physique, psychologique ou environnemental. Trop souvent sous-estimés, ces risques peuvent pourtant entraîner des coûts importants pour les entreprises : absentéisme, turnover, baisse de productivité et dégradation du climat de travail. Découvrez les différents types de risques spécifiques à ce secteur ainsi que les actions et solutions préventives pour pallier ces dangers.

Les risques professionnels dans le commerce de détail non alimentaire

Les salariés de la Branche du Commerce de Détail Non Alimentaire (CDNA) font face à un ensemble de risques professionnels parfois invisibles mais aux effets bien réels sur leur santé et leur bien-être. Contrairement aux métiers de l’industrie, où les dangers sont plus évidents, les risques dans le commerce de détail sont plus subtils mais néanmoins fréquents. Ils se divisent principalement en trois grandes catégories :

  • les risques ergonomiques ;
  • psychosociaux ;
  • et ceux liés à la sécurité et à l’environnement de travail.

Avec plus d’un million de journées de travail perdues par an, ces absences représentent des coûts cachés contre lesquels les entreprises tentent de se prémunir.

Les risques ergonomiques

Les salariés qui manipulent régulièrement des stocks, effectuent des tâches répétitives ou passent de longues heures debout, sont particulièrement exposés aux troubles musculo-squelettiques (TMS). Selon une étude de l’Assurance Maladie en France, les TMS représentent près de 88 % des maladies professionnelles reconnues. Ces troubles résultent souvent de gestes répétés, du port de charges lourdes et de postures contraignantes. Ils sont des facteurs de risques quotidiens pour de nombreux employés de la vente.

Les risques psychosociaux

La pression commerciale, les objectifs de vente élevés et le contact direct avec une clientèle parfois exigeante exposent les salariés à des risques psychosociaux (RPS). Ce stress au travail peut être exacerbé par les horaires variables, le travail en sous-effectif ou à cause d’objectifs élevés. Les cadences sont aussi souvent citées. D’après une étude publiée par le Ministère du Travail (télécharger l’étude), « 45 % des salariés en France estiment qu’ils doivent toujours ou souvent se dépêcher dans leur travail et 30 % considèrent qu’ils doivent fréquemment interrompre une tâche pour une autre non prévue et que c’est «un aspect négatif de leur travail ». Ces situations peuvent être des sources d’épuisement professionnel et contribuent au développement de syndromes anxieux.

Les risques liés à la sécurité et à l’environnement de travail

Les accidents de travail dans le commerce de détail non alimentaire sont souvent causés par des glissades, des chutes et des incidents liés à la manutention en réserve ou en magasin. Les espaces de stockage, parfois encombrés, augmentent également le risque d’accidents. L’environnement de travail, comprenant la lumière artificielle, le bruit ambiant et la climatisation, peut aussi affecter la santé visuelle et auditive des employés, contribuant à leur fatigue et à leur baisse d’attention.

Ces risques cumulés ont un impact direct sur la santé des salariés et leur qualité de vie au travail. Dès lors, de nombreuses entreprise mettent en place des mesures préventives adéquates.

Mais les risques professionnels dans le commerce de détail non alimentaire ne concernent pas uniquement les employés, mais aussi la stabilité et la performance de l’entreprise elle-même. En effet, les problèmes évoqués ci-dessus impactent directement plusieurs aspects de la gestion d’une entreprise.

Augmentation de l’absentéisme

Les conditions de travail difficiles, souvent exacerbées par les tâches physiques répétitives ou les tensions avec les clients, peuvent conduire à un taux d’absentéisme élevé. Une étude de l’Assurance Maladie montre que les absences liées aux accidents de travail ou aux maladies professionnelles représentent des millions de journées de travail perdues chaque année. Elles mettent péril la continuité des opérations et forcent les autres membres de l’équipe à compenser, ce qui peut à son tour accroître leur propre stress et risque de blessure​.

Baisse de la productivité

Les impacts indirects des risques psychosociaux, comme le stress chronique et l’épuisement professionnel, réduisent la motivation et l’efficacité des salariés, influençant directement leur productivité. Dans un environnement de vente où la satisfaction du client est clé, un personnel stressé ou épuisé n’est pas en mesure d’offrir un service de qualité. La fatigue accumulée par des conditions de travail inadéquates peut également augmenter les erreurs, créant des insatisfactions pour les clients.

Dégradation du climat de travail

Les risques liés à la santé et à la sécurité, s’ils ne sont pas gérés, créent un climat d’insécurité et de stress constant pour les employés. Ce contexte influe sur la cohésion d’équipe et génère des tensions entre les collaborateurs. En effet, lorsqu’une entreprise ne prend pas de mesures suffisantes pour améliorer les conditions de travail, la motivation des employés diminue et un sentiment de frustration peut s’installer.

Turnover élevé et coûts associés

Il convient de rappeler que le commerce est le premier secteur concerné par la pénibilité puisque 100 000 salariés sont exposés. C’est pourquoi les risques professionnels ne doivent pas être négligés. A défaut, un bouleversement important des effectifs est à craindre. Ce turnover implique des coûts supplémentaires pour l’entreprise en matière de recrutement et de formation, tout en perturbant la continuité du service et la qualité de l’accueil client.

Que faire pour pallier ces risques ?

Pour limiter les effets des risques professionnels dans le commerce de détail non alimentaire (CDNA – IDCC 1517), il est essentiel de mettre en place des mesures préventives et d’avoir une protection sociale adaptée. Ces initiatives permettent non seulement de préserver la santé des salariés, mais aussi de stabiliser les opérations et de réduire les coûts indirects pour l’entreprise. En choisissant un partenaire labellisé en prévoyance et en santé, les entreprises s’assurent aussi de maîtriser leur budget tout en protégeant leurs salariés des coups durs. Voici donc plusieurs actions clés que les dirigeants peuvent entreprendre pour pallier efficacement ces risques précédemment évoqués.

Prévenir les risques ergonomiques

Pour réduire ces risques, il est recommandé d’aménager les postes de travail en fonction des besoins physiques des employés. Cela peut inclure l’utilisation d’équipements adaptés comme des chariots, diables ou tables élévatrices pour limiter le port de charges lourdes, et de tapis anti-fatigue pour les postes où les salariés restent debout de longues heures​. La liste des équipements financés a été actualisée en octobre 2024. Le transpalette électrique est par exemple pris en charge à condition de respecter les spécificités prévues dans le cahier des charges technique de l’Assurance Maladie.

Réduire les risques psychosociaux

Proposer des formations en gestion du stress, en intelligence émotionnelle ou en résolution de conflits peut aider les employés à mieux gérer la pression quotidienne. Selon une analyse de la DARES,  « à conditions de travail et contraintes psychosociales équivalentes, ce sont les employées de commerce et les ouvrières qui ont la probabilité la plus importante de déclarer des reproches de leur entourage ».

Améliorer la sécurité en magasin

Pour réduire les risques de chutes et d’accidents liés à la manutention, il est préconisé d’organiser les espaces de travail pour faciliter la circulation, éviter les encombrements et bien éclairer les zones de stockage. Les rayonnages doivent être accessibles et les marchandises dangereuses, comme les produits chimiques, bien étiquetées et rangées avec soin​. Des formations en sécurité, incluant les procédures de premiers secours, sont également bénéfiques pour aider les employés à réagir rapidement en cas d’incident

Utiliser des outils de prévention

L’utilisation du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est obligatoire en France et constitue un levier important pour identifier et gérer les risques spécifiques à chaque poste. Des outils en ligne gratuits, proposés par l’Assurance Maladie et l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) ont aussi été développés. Vous pouvez y retrouver plusieurs « fiches solutions » téléchargeables comme « Organisez le rangement de vos produit » ou « Sécurisez les accès en hauteur ». Avec une approche pédagogique, elles constituent une bonne base de travail. Vous pouvez également vous appuyer sur le replay d’un webinaire produit par l’Assurance Maladie (encore aujourd’hui sur Youtube) pour complété votre socle de connaissances.

Deux offres labellisées

Malgré l’ensemble des mesures prises pour se prémunir du risque, un incident peut survenir. Pour pallier cela, Le groupe APICIL est labellisé en santé et en prévoyance par les partenaires sociaux de la Branche CDNA. Cette spécificité peut faire du Groupe APICIL un interlocuteur unique en matière de protection sociale.

Chaque profession a ses particularités et ses dangers, c’est pourquoi opter pour un assureur labellisé est le choix important. Parmi les services inclus dans le contrat, vous avez accès à :

  • trois séances de soutien psychologique par an ;
  • un deuxième avis médical pour prendre des décisions en toute sérénité ;
  • la téléconsultation médicale ;
  • et une assistance disponible 24 h/24 et 7 j/7.

Avec ces avantages, Le Groupe APICIL se distingue comme un partenaire stratégique idéal pour protéger la santé et la sécurité des salariés du commerce de détail non alimentaire tout en répondant aux besoins de l’entreprise en matière de simplicité et de transparence.