Au niveau sectoriel, les activités pour la santé humaine, le commerce non-alimentaire, les entreprises du secteur numérique et le transport logistique conservent un IBET inférieur à la moyenne.
La taille de l’entreprise joue également sur l’IBET : plus elle est petite, plus l’IBET est faible. On note ainsi un indice de seulement 0,63 dans le secteur de la construction et 0,65 dans celui des services à la personne, dans les entreprises de 1 à 9 salariés… Ce qui correspond à des salariés globalement épuisés.
Le secteur du digital : ambiance décontractée ou pas ?
L’étude met cette année en exergue le secteur du numérique : un “secteur souvent associé dans l’imaginaire collectif à un environnement décontracté des start-up, synonyme de bien-être au travail“. Est-ce alors le cas ? Pas tant que cela, comme l’indique l’IBET du secteur, à 0,74.
L’analyse s’est portée sur trois entreprises du digital, de tailles différentes : une PME (Petite et Moyenne Entreprise), une ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) et une GE (Grande Entreprise). Elle montre notamment que plus l’entreprise est grande, plus l’engagement diminue, à l’inverse des secteurs cités précédemment.
Les salariés sont plus souvent (mais moins longtemps) en arrêt de travail dans les PME, “afin de ne pas alourdir la charge de travail de leurs collègues”, précise l’étude.
Bien-être au travail : ces secteurs où il fait bon travailler
Deux secteurs se distinguent par un IBET élevé, à 0,85, et ce depuis deux ans : l’énergie et l’environnement, ainsi que le secteur de la banque et assurance, suivis par l’information-communication, l’agro-alimentaire et le service aux entreprises.
Les grandes entreprises (de plus de 50 salariés) ont de leur côté un indice parfois nettement meilleur que les petites, pour le même secteur d’activité. Dans l’industrie par exemple, l’IBET atteint l’indice de 0,87 (et rentre ainsi dans un niveau dit “de bonne pratique”), contre 0,73 pour les entreprises de moins de 9 salariés.
Pour en savoir plus :
* L’édition 2018 de l’IBET, outil de mesure de la performance sociale de l’entreprise, est basée sur les « datas sociales cumulées et anonymes disponibles des années N-1 et N-2 (par exemple en 2018 sur 2016 et 2017) »
** Source : DARES (direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) – Ministère du travail – Août 2018