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Bien-être au travail : comment et pourquoi s’en assurer ?

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Les entreprises qui travaillent à l’amélioration du bien-être au travail de leurs salariés ont une meilleure performance sociale et économique.

Bien-être au travail : un investissement rentable

 

L’impact vertueux du bien-être au travail n’est plus à démontrer. La responsabilité du dirigeant, quelle que soit la taille de l’entreprise, est de faire grandir son capital essentiel, son capital humain.

Certains sous-estiment encore ce potentiel humain et ont tendance à percevoir toute tentative d’amélioration comme un coût supplémentaire. Or, travailler au bien-être au travail des salariés améliore à la fois leurs conditions de travail, mais aussi la performance économique et sociale de l’entreprise.

Le retour sur investissement ne se fait généralement pas attendre. « Un dollar investi dans la santé et la sécurité au travail rapporte 1,20 dollar de bénéfice », confirme l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU – OSHA).

Une autre étude, de l’association internationale de la Sécurité sociale, conclut dans le même sens, que « les investissements dans la sécurité et la santé, procurent des avantages directs en termes microéconomiques, avec un ratio de rendement de la prévention de 2,2. Les entreprises peuvent donc espérer un retour potentiel de 2,20 euros, pour chaque euro investi dans la prévention, par année et par salarié » …

Des exemples de bonnes pratiques

 

Certaines entreprises ont pu tester des dispositifs permettant d’améliorer le bien-être au travail et elles peuvent aujourd’hui témoigner de résultats très concrets, avec notamment une baisse sensible de l’absentéisme ou des arrêts de travail.

Chez Seb, leader mondial du petit électroménager dont le siège est situé à Ecully (Rhône), les actions ont été travaillées en lien étroit avec la Médecine Du Travail :

– mise en place de médecins intra entreprise,

– de kinésithérapeutes pour les problématiques de gestes et de postures,

– psychologue du travail prêt à intervenir en permanence pour lutter contre le stress et les problèmes psychiques…

 

Le Groupe Volvo a créé un observatoire du stress avec le soutien du législateur et de la Médecine Du Travail. L’étude se fait chaque année via l’administration d’un questionnaire sur un panel de 30 % de l’effectif. Les questions portent sur la charge de travail, l’autonomie dans le poste et le lien social avec l’équipe ou le manager.

D’autres actions ont également été mises en place avec notamment la création d’un espace forme dédié aux salariés, une conciergerie qui facilite la vie et le bien-être au travail.

 

Chez Arkoon, une PME lyonnaise, en réponse aux attentes en matière d’alimentation et de gestion du stress, des fruits ont été mis à disposition, une conférence avec une nutritionniste a été organisée suivie de petits ateliers thématiques, une journée zen a été instaurée avec un professeur de Tai Chi et le bus « prévention » d’APICIL, est venu proposer un ensemble de tests de dépistage (maladie cardio-vasculaires, audition, etc.).

Pierre-Yves Hentzen, directeur administratif et financier, constate :

 Nous avons constaté qu’un salarié sur quatre avait eu un arrêt maladie en 2012, soit 26 malades. Un an après la mise en œuvre du dispositif, ils n’étaient plus que 20 . Pas négligeable quand on connaît le coût des arrêts de travail…

 

Chez Aldes, une société de 1 300 salariés de Vénissieux (Rhône), ce sont des séances d’ostéopathie, de sophrologie, des actions de dépistage, une conférence sur la retraite, qui ont été mises en place, ainsi que la rénovation acoustique du restaurant d’entreprise…

Selon José Felix, le directeur des ressources humaines du groupe :

 Le taux d’absentéisme global a diminué de plus de 1% depuis neuf mois et de près de 4% sur certaines populations de salariés

 

Chez Botanic, entreprise de Haute-Savoie qui emploie 2 200 collaborateurs, le dispositif s’est traduit par l’aménagement de salles de repos, un cours en ligne sur les bienfaits du sommeil, des séances de massage assis gratuites, un module de gestion du stress toxique pour les managers …

Valérie Cotro, responsable des ressources humaines de Botanic, explique :

 Des résultats encourageants ont déjà été enregistrés : le taux de fréquence des accidents du travail est passé, en un an, de 28 % à 21 %, le taux de satisfaction du management a augmenté de 65 % à 68 % et le taux de satisfaction des conditions de travail est passé de 57 % à 61 %. Dans le même temps, le taux d’absentéisme a diminué de 3,55 % à 3,45 % 

Fluidifier le dialogue social

 

Outre les enjeux en termes de performances, la mise en place de dispositifs de ce type permet d’améliorer la cohésion et le dialogue social dans l’entreprise, en fédérant toutes les parties prenantes autour d’un thème consensuel et porteur, celui de la santé au travail.

De la même manière, cela permet de communiquer positivement à l’extérieur de l’entreprise et d’améliorer, du même coup, sa notoriété et son image.